samedi 14 juillet 2012

Lettre à la vie

Je sens encore le poids de ta présence, les souvenirs, les regrets et les doutes m'habitent mais s'oublient en moi un peu plus chaque jour, à l'image d'une drogue dont le doux et amer effet se dissiperait au fil du temps. Peu à peu, mon corps se vide de ta substance, laissant mon âme se laver de ton passage.

J'ignore si je t'ai vraiment aimée, ce que je sais c'est que j'ai tenu à toi, je comprends désormais que ce fut ma plus grosse erreur.

M'étant trop attaché, je vois aujourd'hui les hématomes que ton emprise m'a laissés. Ces séquelles sur mes mains qui dans l'ignorante obscurité cherchaient à tâtons quelque chose à agripper de toutes leurs forces. Le sort fit que se fut sur toi qu'elles s'arrêtèrent, en toi qu'elles crurent voir un idéal.

À l'heure d'aujourd'hui, elles ne tiennent plus rien, elles sont nues, et le corps qui les prolonge est nu lui aussi, complètement vidé de son existence.

Voilà ce que tu as laissé, le vide.
Le vide et rien d'autre pour le combler.

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